Qui est le castor ? Comment vit-il ?
Le plus grand rongeur d’Europe
Strictement végétarien, inoffensif, placide et peu craintif, le castor s’attire la curiosité et la sympathie de la majorité d’entre nous, et nombreux sont ceux qui font de sa présence un prétexte de promenade.
C’est le plus grand rongeur d’Europe. Il est nocturne, actif toute l’année, inféodé aux cours d’eau.
Exclusivement herbivore, il se nourrit au printemps et en été de plantes aquatiques, de plantes herbacées, ainsi que des jeunes pousses et des feuilles d’arbres comme les saules et les peupliers. En automne et en hiver, il se nourrit d’écorces.
Un comportement familial et territorial
Les castors ont un comportement territorial, ce qui régule naturellement leur population car ils défendent âprement un territoire qui couvre de moins d'un à plus de deux kilomètres de rives boisées.
Ce territoire est occupé par un(e) célibataire ou par un couple avec enfants. La femelle donne naissance chaque printemps à une portée de deux à quatre petits. Les jeunes restent en famille jusqu'à l'approche de leur deuxième anniversaire. Ensuite, ils doivent partir à l'aventure pour se trouver un territoire.
Les gîtes
Les gîtes dépendent de la taille de la famille et du profil du cours d’eau.
- Un castor célibataire, généralement jeune et nouvellement arrivé, se contente d’un terrier avec entrée sous l’eau.
- Quand il crée une famille, si la berge a une hauteur suffisante, il agrandit son terrier et crée une grande chambre avec plusieurs entrées immergées, y ajoutant une cheminée d’aération recouverte de branchages.
- Sur un cours d'eau ou un étang aux berges basses, il construit une hutte de branches et de vase.
- Si la hauteur d'eau n'est pas suffisante, il va aussi construire un, puis plusieurs barrages.
- Une famille se fait aussi un ou plusieurs gîtes secondaires, comme "backup" et pour loger les subadultes.
L’ingénieur de nos cours d’eau
Le castor s’adapte à tous les gabarits de cours d’eau. Peu importe que le cours d’eau où il s’établit ait ou non un écoulement naturel et de l’espace en suffisance, pour autant que les ressources alimentaires suffisent, il s’installe. Si nécessaire, il adapte ensuite le cours d’eau à ses besoins.
Plus qu’aucune autre espèce, à part bien sûr l’homme, il aménage et transforme son habitat. Il renaturalise rapidement et gratuitement nos cours d’eau et leurs abords, notamment par l’abattage d’arbres et la construction de barrages. Il contribue à la régulation et à l’épuration des ruisseaux, et il renforce la biodiversité des milieux humides et aquatiques. C'est une espèce "parapluie".